┤ air de Paris ├ by Cyril Hatt

┤ air de Paris ├ by Cyril Hatt

Opening 18.02.16 > 18.00 h
Show 19.02.16 > 21.02.16

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Cyril Hatt travaille sur le contenant. Depuis des années ses sculptures construites avec des photographies reproduisent l’enveloppe des objets, des œuvres, des symboles de notre quotidien, le quotidien d’une société post-capitaliste basée sur un consumerisme effréné, absolu tant pour les produits, les lieux, les œuvres d’art, les images au sens large. Cyril Hatt évide les représentations construites par les différents processus du marketing.

Les idées elles-mêmes revêtent alors la représentation d’un imaginaire imposé et par là même non-utopique puisque immédiatement accessible. Notre pensée est sollicitée sans relâche sur les rêves que nous devrions pouvoir atteindre. Le travail de Cyril Hatt consiste en une sculpture unique, brute du contenant comme pour opposer à nos regards saturés la vacuité de notre mode de vie et de ses valeurs.

Prenez ces reproductions en plastique de téléphone portable qu’on offre aux enfants pour qu’ils jouent à faire comme leurs parents. Les enfants sont encore heureusement dans une phase où l’imaginaire prime. Ils imaginent le téléphone et sa reproduction ‘plastique’ leur suffit pour construire une narration.

Dans cette exposition, Cyril Hatt veut rendre hommage à l’œuvre de Marcel Duchamp ‘air de Paris’. Il tente de suggérer la capitale à travers des objets symboliques de sa vision de Paris quand il y vient, lui qui vit dans le sud : une carte des monuments de Paris, des tickets de métro, un guéridon de terrasse de café. Ces sculptures sont vides comme la fameuse ampoule contenant l’air de Paris. L’acte photographique est vain. En photographiant un sujet avec l’intention de l’immortaliser, il en perd possession. La sculpture qui matérialise ensuite les informations numériques ne donne à voir que le fantôme de l’objet.
JNC

Fanatique du ciseau et de la photo, Cyril Hatt semble prendre un certain plaisir à jouer avec notre perception du volume. Depuis 1999, il mène un travail dans lequel la photographie, envisagée comme matériau, subit une série de détournements. Ainsi, ses images sont morcelées, éclatées ou reconstruites, grattées, griffées, déchirées et « réagrafées ». A partir de 2003, apparaissent dans sa production des volumes photographiques. Les objets photographiés, souvent inspirés du Street-Art, sont reproduits à leur échelle en 3D, après avoir subi donc une série d’altérations et de montages. Ils tendent ainsi à recomposer des « paysages d’images » dépossédés de leur fonction originale, tout en restant des images issues de notre quotidien. Paradoxalement bricolé et sophistiqué, le résultat est particulièrement troublant. Ces objets n’ont finalement que leur fragilité à nous offrir, les rendant ainsi sensible et les détachant du ludique ou de l’anecdote.

Nicolas Rosette.

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