┤DRAPÉ, NUIT – de Santiago Reyes├

Premier volet de l’exposition Dans ma cellule, une silhouette

En collaboration avec le Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson

Vernissage le 30.01.2014 à 18h

Exposition du 31 janvier au 8 février

VERNISSAGE À LA FERME DU BUISSON LE  01 FEV À 17H

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Proposant une exploration du dessin dans son rapport au geste, au corps, l’exposition revient sur l’histoire de Dibutade, la fille du potier de Sicyone, qui, la veille du départ de son amant, «entoura d’une ligne l’ombre de son visage projetée sur le mur par la lumière d’une lanterne. » Si ce geste séminal que relate Pline l’Ancien dans son Histoire naturelle est considéré par l’auteur, et à sa suite par nombre d’historiens de l’art, comme l’origine de la peinture et de la sculpture, elle est aussi une invitation à renouveler notre rapport au visible. Par son geste, la jeune fille nous renvoie en effet à la part d’invisible que recèle le visible, en l’occurrence à son désir qui ne peut se résoudre dans l’image.

Réunissant une sélection d’œuvres de William Anastasi, Abdelkader Benchamma, Mathieu Bonardet, Geta Brătescu, Maryclare Foá & Birgitta Hosea (Performance Drawing Collective), Jean Genet, Dennis Oppenheim, Santiago Reyes, Till Roeskens et Carla Zaccagnini, l’exposition s’ouvre sur un premier volet à la galerie Nivet-Carzon, où l’artiste équatorien Santiago Reyes présente une œuvre de sa série « performances sans spectateurs ». Pendant dix jours, trois heures par jour, l’artiste réalise au fusain le dessin d’un drap immobilisé dans la forme même où son corps l’a laissé au réveil. Devenant le document sensible et la mémoire d’une nuit que l’artiste passe à la galerie, le dessin n’est ici pas sans rappeler celui que trace sur le mur Dibutade. Reconnaissent tous deux la part d’invisible qui structure notre vision, ils participent en effet d’une émancipation du regard.

Ainsi libéré, le dessin ouvre une multitude de formes et de potentialités, ce dont témoignent les œuvres présentées au Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson, où l’exposition se poursuit. Là, le dessin devient tout à tour l’enregistrement d’un geste, d’une action répétée ou d’une contrainte, le support d’un récit, le moyen d’une communication sensible, le contour d’un espace scénique. Il se trace en creux, en vide, par effacement. Il s’anime. Mais chaque fois, ce qu’il laisse entrevoir c’est le corps même : corps qui se trouve pris dans un ensemble d’enjeux complexes liés au contrôle social, au genre, mais aussi au désir, à la sensualité.

Samedi 8 fév /PARCOURS À L’OCCASION DU FINISSAGE À LA Galerie Nivet-Carzon  

Navette sur réservation au 01 64 62 77 77 

13h30  RDV à la Galerie Nivet Carzon pour le finissage de l’expo

> 15h départ de Paris / devant l’Hôtel de Ville 

> 16h visite de Dans ma cellule, une silhouette à la Ferme du Buisson

> retour prévu à Paris vers 18h30 / devant l’Opéra Bastille



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